[suite...] Cette église est probablement d'un gothique tardif. Mais, dans les murs de la nef, des restes de fenêtres romanes, nous Indiquent qu'il s'agit d'un édifice fort ancien complètement remanié au XVIe siècle.
L'ensemble est traité avec cette pierre noire du pays très caractéristique, qui dégage une forte odeur de souffre lorsque qu'on la casse.
Cette église est remarquable d'un point vu architectural, malgré son apparente austérité, et son dépouillement.
Si cette église fût bâtie sur les restes d'une chapelle romane, seules quelques petites fenêtres, en plein cintre (6), ressemblant à des meurtrières, percées dans les murs épais de la nef, peuvent en témoigner.

A droite une femme, à gauche un homme, coiffé d'un casque, peut-être Antoine de Bourbon et Jeanne d'Albret ; bien que protestants.
Au-dessus des médaillons, des chapiteaux feuillus comprenant une tête, au centre, coiffée de cornes de bélier, à gauche de cette tête deux sirènes nues dont les cheveux semblent flotter au vent ; à droite deux personnages nus dans une pose identique à celle des sirènes.

Éléments intérieurs d’architecture :
À l'intérieur, c'est la fin du 15ème siècle sous la forme d'une voûte en étoile. Les arcs-formerets (9) neuf ogives, des liernes et tiercerons se réunissent sur une grosse clef de voûte armoriée (10), tandis qu'à l'opposé, l'absence de chapiteaux semble les faire naître des piliers comme autant de bras. En revanche au transept, les deux chapelles sont antérieures, les nervures retombant sur des gargouilles indique le l4ème siècle.
À l'extérieur de l'église, on pourra admirer de beaux remplages flamboyants garnissant des fenêtres plus "âgées", tandis qu'au sud deux petites fenêtres n'ont pas voulu sacrifier à cette belle fantaisie et ont gardé leurs trèfles et trilobés. (11)